Une romance mm gay, ça vous dirait ? Découvrez LE PANTALON ROSE ...

Chapitre 1 – L’arrivée du cousin

 

L’horloge de la gare de Paris-Bercy affichait 18 H 10 et j’avais encore un quart d’heure à attendre l’arrivée de mon cousin. Son train était affiché « à l’heure », mais avec la SNCF, il fallait s’attendre à tout. Il faisait frais ce soir-là dans la salle des pas perdus et je frissonnais dans mon duffle-coat gris. Mon jean me serrait un peu au niveau des jambes et je me promis de ne plus le mettre. Mais, comme c’était un cadeau de mon ami, j’hésitais. Cela le vexerait-il ? Il avait du le choisir avec soin et mon geste risquait de le blesser. En ce moment, il s’occupait de toute ma garde-robe : de mes chaussettes, de mes boxeurs, de mes slips et de mes tee-shirt. J’étais un peu gêné de cette situation, mais en même temps elle me réconfortait dans ma relation de couple. Je vivais un belle love-story depuis plusieurs mois avec Toussaint, un superbe black de 42 ans, qui exerçait le métier de psychologue. Notre relation étais souvent basée sur un jeu de dupes et nous adoptions la stratégie « je t’aime, moi non plus ». Nous avions créé un panel d’esquives amoureuses dans lequel le premier qui craquait pour l’autre avait perdu. De nombreux couples ont leurs petits plaisirs et ce divertissement nous amusait beaucoup !

 

- Arnaud !

 

Je me retournais et Toussaint me rejoignit. Il m’embrassa discrètement et me prit par le bras d’un geste protecteur. Il était beau mon mec ! C’était un magnifique black, d’origine ivoirienne, aux yeux de braise et au sourire ravageur. Grand, très mince, il avait la manie de se parfumer et de sentir bon toute la journée. Il y avait toujours beaucoup de mystère dans ses yeux et je me demandais souvent à quoi il pensait. J’avais tout de suite flashé sur ses jambes. Fines, bien proportionnées, elles étaient « à croquer » avec des genoux souples et des muscles saillants, je n’arrêtais pas de les admirer. Toussaint avait également la manie d’être toujours élégant. Il m’avait expliqué que, dans son métier, il se devait d’avoir de la classe et d’avoir une excellente présentation. Aujourd’hui, il portait un costume strict, bien coupé, une chemise jaune à fleur et des chaussures de ville très brillantes. Celui donnait un côté désinvolte et attirant.

 

- Tu as pu te libérer facilement, lui demandais-je après un clin d’œil complice ?

 

- J’ai du mettre à la porte une bavarde, qui commençait à me raconter sa vie.

 

- Super, comme ça nous n’aurons pas besoin de rentrer en métro Alex et moi.

 

Pour tout vous dire, j’accueillais mon cousin Alex qui venait passer quelques jours avec nous. Son bac en poche, il devait s’inscrire à la fac de lettres pour entamer des études de sémantique. Dans un moment, il débarquerait de son Auvergne natale avec des milliers de rêves en poche. Au téléphone, il m’avait beaucoup parlé de ses futurs projets et il était des plus volubiles lorsqu’il abordait le sujet.

 

- Au fait, il est comment ton cousin, me demanda Toussaint, un petit sourire aux lèvres ?

 

- Je ne l’ai pas vu depuis longtemps. Dans mon souvenir, c’était un beau gars de 18 ans, mince et grand, brun avec les yeux noisettes.

 

- Un peu comme toi, alors ? Tu corresponds à cette description.

 

- Oui, nous nous ressemblons assez.

 

- Mignon ?

 

- Doucement le séducteur ... D’une part, il est très timide et d’autre part, j’ai promis à ma tante de veiller sur lui.

 

- Je ne sais pas si je vais rester sage, murmura-t-il malicieusement.

 

- Toussaint !

 

- Tu crois qu’il préfère les mecs ou les filles ?

 

- Aucune idée. La dernière fois que je l’ai vu, on était ado et il ne m’a pas parlé de ses préférences sexuelles.

 

Un haut-parleur se mit à aboyer pour annoncer l’arrivée du train INTERCITÉS en provenance de Clermont-Ferrand. Toussaint tirait sur sa vapoteuse, tout en me regardant d’un air amoureux. Alors que j’étais non-fumeur, il aimait le goût du tabac et, entouré de fumée, cela renforçait encore son côté mystérieux. Je lui serrais le bras pour me rapprocher de lui. J’eus envie de l’embrasser, mais je ne le fis pas car il y avait beaucoup de monde autour de nous. De plus, certains français acceptaient difficilement les gays et nous devions rester discret.

 

Le train finit par arriver sur la voie « G ». Je pensais que c’était un signe du destin et que cela voulait dire « G » comme gay. Mais je gardais mes réflexions pour moi. La motrice du convoi vint se ranger à côté de nous et Toussaint émit un petit sifflement admiratif. Je m’en étonnais.

 

- Mon cher Arnaud, tu as vu la tête de la locomotive. Cette forme profilée ! Ce côté phallique ! Cette longue trompe appétissante ! Tu veux que je te le dise, on dirait une …

 

- Toussaint, ne sois pas vulgaire ! Mon cousin va arriver. S’il te plaît, retiens-toi …

 

- Comme vous voudrez mon capitaine, rétorqua-t’il avec un petit salut militaire.

 

Le train s’étant arrêté, une foule de voyageurs commençait à arriver et j’essayais de distinguer mon cousin dans cette cohue. Il y avait de nombreuses personnes âgées portant des cageots et des sacs, quelques jeunes marchant plus vite que les autres, deux ou trois femmes seules traînant de lourdes valises. Mais, même en écarquillant les yeux, je n’arrivais pas à apercevoir Alex.

 

- Il a raté son train, murmura mon compagnon ?

 

- Non. Il m’aurait téléphoné ...

 

- Alors où est – il ?

 

Soudain, une grande silhouette se profila au loin derrière le flot de passagers qui gagnait la sortie. Je le reconnus très vite. C’était un garçon brun, très jeune, de grande taille, vêtu d’un blouson blanc, d’un tee-shirt noir et d’un pantalon rose. De loin, on ne voyait que son jean d’un rose éclatant. Il ne s’agissait pas d’un de ces roses délavés qui n’inspirent rien, mais plutôt d’une jolie teinte qui rappelait un peu les « trois petits cochons » de mon enfance. En m’apercevant, il me fit de grands signes. Cela rendit Toussaint tout guilleret.

 

- C’est lui, me demanda-t-il ? Tu as vu son fut ? C’est sur qu’il en est … Avec un falzar pareil, c’est évident !

 

- Calme-toi. Ne va pas si vite … On en parlera ce soir.

 

- Il en est ! C’est sur qu’il est gay, conclut-il. Je ne me trompe jamais, moi. J’ai le nez américain.

 

Son pantalon attirait tous les regards. De coupe « slim fit », il donnait une allure décontractée et élégante à celui qui le portait. Grace à sa taille haute, il raffermissait à merveille la silhouette de mon cousin. Enfin, son entrejambe assez serré mettait bien en valeur ses attributs.

 

Alex nous rejoignit et je l’embrassais chaleureusement sur les deux joues. Il n’avait pas beaucoup changé depuis notre dernière rencontre. C’était toujours ce jeune homme franc et rieur avec des yeux noisettes, qui avait gardé un fond de timidité.

 

- Je te présente Toussaint, mon compagnon, précisais-je en lui désignant mon ami. Tu peux le remercier, car il a fait un effort pour se libérer et pour nous ramener à la maison.

 

- Enchanté, bafouilla Alex un brin gêné.

 

- Tout le plaisir est pour moi, lui répondit l’autre un sourire mystérieux aux lèvres, en lui prenant des mains son sac de voyage.

 

Il semblait évaluer mon cousin des pieds à la tête, en s’arrêtant particulièrement sur ses jambes, ses fesses et son torse. Son pantalon rose l’intéressait beaucoup et je craignis un moment qu’il ne le touche ou qu’il ne le caresse d’un doigt furtif. On aurait dit un maquignon à la foire voulant acheter une bête ou un patron de boite de nuit évaluant la plastique d’une strip-teaseuse avant de l’embaucher. Son regard ne me plut pas, mais je passais à autre chose car nous nous dirigions vers le parking souterrain ... Pour lire la suite, cliquez ici !

 

 

 

 

Un résumé du roman


 

Son bac en poche, Alex débarque à Paris chez son cousin Arnaud afin de s’inscrire à l’université. Celui-ci est en couple avec Toussaint, un jeune black aux yeux de braise et au sourire ravageur. Un homme aussi séduisant que mystérieux, qui va attirer Alex. Mais Paris peut s’avérer dangereux pour un jeune provincial et les pièges ne vont pas manquer sur sa route. D’autant plus qu’un de ses anciens amis, Paul, arrive de son Auvergne natale, bien décidé à lui déclarer sa flamme. Le fil rouge de cette romance est le pantalon de notre héros, d’un rose éclatant, qui va attirer bien des regards ....

 

« Le Pantalon Rose » est une tendre histoire d’amour, qui vous fera vite perdre la tête.

 

Écrite par Julien Dorcel, l’auteur de « Plage de Mecs », cette nouvelle romance gay MM nous fait découvrir les premiers émois d’un jeune homme qui hésite sur son orientation sexuelle et qui se pose des questions sur sa vie d’adulte. Une histoire qui rappelle l’ambiance des films de Jean-Daniel Cadinot, comme « le jeu de piste », « le désir en balade » ou « les minets sauvages », décrivant les ébats de jeunes éphèbes au corps de rêve. Entre rêve et romance, vous dévorerez « Le Pantalon Rose » comme un gros pain au chocolat encore tiède ou un fondant aux amandes appétissant

 



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Écris à Julien DORCEL  (l'auteur)...

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